Coup de sang
Cet après-midi, j’ai assuré une séance d’aide aux devoirs à des collégiens.
La tendance de certains manuels scolaires à proposer des exercices de mathématiques dans un contexte « réaliste » m’insupporte.
Deux exemples :
" Fabien a une ficelle de 1 mètre qu’il forme en cercle, quel en sera le rayon ? "
Vous avez déjà tenté de former un cercle avec une ficelle ?
" Un paysan a des poules et des vaches, il compte en tout 40 têtes et 100 pattes, combien a-t-il de vaches ? "
Je connaissais la plaisanterie, qu’enfants nous faisions, mais n’avais pas pensé à en faire un exercice sérieux
Le pire est que les élèves n’en sont pas frappés ; l’école semble leur être un lieu si étranger à la "vie normale" que le surréalisme de tels énoncés y parait adapté.
Semblablement, l’obstination de tout manuel d’anglais à abréger systématiquement les verbes is et has en ‘s pour, sans doute, imiter la langue parlée plonge les élèves, qui déjà distinguent difficilement être et avoir, dans une totale confusion.
Ma détermination à leur faire écrire les conjugaisons I am, you are, he is,.... et I have, you have, he has,... leur semble une douce manie qu’ils n’osent contrarier.